Le travail en intérim est tantôt considéré comme une solution au chômage, et tantôt mis en cause pour le favoriser. Le problème consiste en son caractère pour le moins précaire, sachant que le candidat n’est pas non plus garanti de la continuité de ses activités en intérim.
Chômage et intérim : précisions autour du contrat
Entre deux postes en intérim, l’employé temporaire n’est pas directement placé dans son nouvel emploi. Il y aura donc une période de chômage proprement dite. Elle peut durer, comme elle peut passer aussi vite. La question qui se pose concerne le lien contractuel entre l’employé temporaire et l’agence d’intérim qui l’a recruté.
À titre d’information, le contrat de mission qui instaure le lien juridique entre ces deux parties est temporaire. Aussitôt la mission arrivée à son terme ou même suspendue, de manière précoce (un accident, un arrêt maladie…), ce lien est rompu. Si la mission arrive à échéance, cela rompt aussi les relations contractuelles avec l’agence.
Quelle indemnisation pour le chômage après intérim ?
D’abord, l’intérimaire bénéficie d’une indemnisation ou prime de chômage ou, plus communément, indemnité de fin de mission (IFM), qu’il perçoit à chaque fin de contrat. L’IFM est consacré par le Code du travail, et entériné dans le contrat de mission. Le niveau de cette indemnisation correspond à 10% du total des salaires bruts.
Mais l’intérimaire reste aussi bénéficiaire de l’allocation chômage en étant inscrit à Pôle Emploi (principale condition). Il est néanmoins soumis à d’autres conditions, comme l’accomplissement de 610 heures de travail et de formation auprès de l’agence d’intérim. L’allocation de chômage est ensuite refusée aux intérimaires démissionnaires, sauf dans le cas d’un changement de résidence ou d’une mutation. Le montant de cette allocation correspond soit à 40,4% du salaire journalier de référence (SJR) majoré de 12 euros, soit à 57 % du SJR.
Quel traitement social en cas de chômage ?
Si le lien juridique entre l’employeur et l’employé est suspendu, qu’en-est-il de ses droits en matière de soins de santé ? La loi conserve ce droit aux intérimaires. En étant affilié à sa mutuelle, et même s’ils ne paient plus de cotisation, son Complémentaire santé est maintenu pendant les 2 mois suivant la fin de la mission. Un rallongement est possible en cas d’arrêt maladie ou un chômage prolongé.
Ces privilèges ne sont accordés qu’au respect de quelques conditions, notamment le paiement de la cotisation de mutuelle. A noter que la mutuelle pour intérimaire est activée pour les intérimaires ayant effectué au moins 414 heures pendant les 12 mois précédant la signature du contrat de mission. Quant au règlement des 50%, part de l’employeur dans la cotisation, ils sont pris en charge par l’agence d’intérim.
Si l’intérim reste la meilleure issue au chômage, après un travail en CDI, la gestion de cette situation professionnelle nécessite une pleine attention, notamment vis-à-vis de ces périodes de vide. Qu’il s’agisse d’une solution par choix ou par résignation, l’orientation vers cette formule doit s’accompagner d’une véritable préparation. Retrouvez tout un panel d’informations, de conseils et d’accompagnement avec Intérimaires Info.